Eaux contrôlées

400 analyses par été !

Si la baignade peut se pratiquer quasiment partout sur nos rivières, nous ne pouvons pas surveiller la qualité sanitaire de l’eau sur les 1 000 km de cours d’eau du bassin versant !

En application de la directive baignade de 2006, la qualité des eaux de baignade des 26 plages les plus fréquentées du bassin versant est donc analysée très régulièrement (1 à 3 analyses par semaine selon les sites).

Chaque saison, ce sont ainsi plus de 400 analyses qui sont réalisées.

Qualité des eaux de baignade : que mesure-t-on ?

On recherche la présence de deux bactéries fécales, humaines ou animales : Eschérichia Coli et Entérocoques intestinaux.

Si elles sont en trop grande quantité dans l’eau, elles peuvent causer des maladies de type gastro-entérites en cas d’ingestion, des infections ORL voire de la peau en cas de plaies.

Ces bactéries vivent peu de temps hors des organismes vivants et sont rapidement détruites par les UV.

Invisibles à l’œil nu, on doit les faire se multiplier dans une étuve de laboratoire pour pouvoir ensuite les compter. C’est pour cela qu’il faut 24h minimum pour obtenir des résultats.

En cas de différence entre le résultat de qualité des eaux affiché sur la plage et sur le site Internet « Ardèche Inf’eau Plage » vous devez vous fier aux informations les plus récentes (tout résultat d’analyse est daté).

D’où viennent ces bactéries ?

Leur présence dans les rivières est liée aux rejets d’assainissement (station d’épuration, fosse septique, rejet direct…), aux élevages, aux lessivages des sols par les pluies.

Les bactéries que l’on recherche et analyse n’ont donc rien à voir avec les algues ou les cyanobactéries naturellement présentes dans les rivières.

En savoir plus sur les cyanobactéries.

Une qualité globalement très bonne

Sur toutes les analyses réalisées chaque été, 95 % des résultats sont conformes à la réglementation baignade (résultats été 2022).

85 % des plages du bassin versant sont classées en qualité bonne à excellente pour la saison 2023 et 2 plages ont le label “Pavillon bleu” (la plage du plan d’eau de Villefort en Lozère et la plage du Grain de Sel à Saint Martin d’Ardèche).

Une gestion des plages au quotidien

En cas de problème détecté ou de seuil dépassé, une fermeture temporaire de la plage peut être décidée afin de garantir la santé des baigneurs. De nouvelles analyses sont réalisées et l’interdiction de baignade est levée dès que la qualité de l’eau est de nouveau conforme.

Sur certains sites, une sensibilité aux orages a été identifiée. Des fermetures préventives sont donc préconisées en fonction de la météo.

Des plages fermées préventivement en cas d’orage : c’est à dire ?

Chaque été, malgré le beau temps et la sécheresse souvent présente, le sud-Ardèche est régulièrement soumis à des épisodes orageux. Si ces pluies font du bien à la nature et aux niveaux d’eau, elles lessivent les sols, les cavités et les équipements et sont susceptibles d’apporter à la rivière des eaux de ruissellement chargées. La qualité de l’eau peut ainsi être altérée localement et ponctuellement.

Un conseil s’applique de manière générale : évitez de vous baigner immédiatement après les orages, la qualité des eaux peut être ponctuellement dégradée.

Avec l’expérience, les quelques sites sensibles par temps de pluie sont gérés de plus en plus finement : nous savons à partir de quelle quantité de pluie tombée la qualité de l’eau sera dégradée. Nous suivons donc la météo et fermons les plages préventivement afin de ne pas vous exposer à des risques de pollution. Ces dégradations sont très ponctuelles, la qualité revient à la normale en 24 à 48h maximum.

Mutualisation à l’échelle du bassin versant

Sur tous ces sites, pour le compte des collectivités responsables, c’est l’EPTB Ardèche qui réalise les suivis de la qualité des eaux et apporte son expertise pour l’interprétation des résultats et la gestion des sites tout au long de la saison (fermeture préventive en cas d’orage, enquête en cas de pollution…).

Cela représente un investissement de plus de 35 000 euros TTC/an de la part des collectivités publiques gestionnaires de sites de baignade.